Family affair : la succession de Kim Jong Il

Les médias du monde entier donnent déjà Kim Jong-Un gagnant dans la course à la succession de Kim Jong Il.
C’est bien mal connaître la politique nord-coréenne, que l’on doit comparer à un bon film de zombies par Georges Romero ou à un inédit glauque de David Lynch plutôt qu’au médiocre pastiche de Plus belle la vie organisé par la famille Sarkozy dans les hauts-de-Seine.

Les quatre candidats à la succession de Kim Jong Il sont donc :
– Kim Il-sung, resté président éternel du pays malgré son décès en 1994. Avantage : très populaire et sachant faire fi de ses petits ennuis de santé. Défaut : espace ses apparitions publiques.
– Kim Jong-Il, qui dirige le pays aux côtés de son père. Avantage : féru de cinéma, son film favori est « Sam, Je suis Sam », surtout pour Michelle Pfeiffer. Défaut : un peu diminué par une attaque cérébrale subie en 2008 et due à une hygiène de vie qui serait indigne du pire trader : alcool, drogue, femmes.
– Kim Jong-Un, troisième fils de Kim Jong-Il, général quinze mille étoiles malgré ses 27 ans et le surnom « Tanguy » qu’on lui donne dans les milieux diplomatiques. Avantage : connaît bien la Suisse où il a effectué ses études sous un faux nom. Défaut : n’a aucune envie de revenir vivre à plein temps en Corée du Nord.
– Kim Jong-Zéro, le fils de Kim Jong-Un (Kim Jong-Il, Kim Jong-Un, Kim Jong-Zéro,… logique, non ?). Avantage : discret. Inconvénient : je viens de l’inventer.

Bien malin qui saura le nom du vainqueur ! D’autant que Kim Kyong-hui, charmante petite sœur de Kim Jong Il n’a pas dit son dernier mot : après tout, c’est elle qui a les clefs de l’armement nucléaire du pays.

Le kraft et l’oxygène

«Il n’y a pas de sujet», explique Laurent Wauquiez pour justifier d’avoir passé une soirée à Londres entouré de gérants de fonds spéculatifs à qui il était venu demander, pour son pico-parti « nouvel oxygène », un coup de pouce financier.

L’entreprenant jeune homme ajoute : «Les gérants de fonds n’ont rien à voir avec ce dont je m’occupe dans mon ministère. Ni la formation professionnelle ni Pôle Emploi. Il n’y a aucune interférence.»

Nous voilà rassurés !
Les investisseurs professionnels n’investissent pas dans notre ministre, ils sont juste naïfs et désintéressés.

Trois ans déjà

Très cher Nicolas.
Il y a trois ans et trois mois, tu m’as promis que l’avenue des Champs-Élysées serait rebaptisée « Avenue Muammar Khadafi » et que les plaques et les panneaux de signalisation seraient écrits en arabe afin que j’arrive à les lire. Or on me signale que ce n’est pas fait, que non seulement les plaques sont toujours en caractères occidentaux décadents mais qu’en plus il n’y a pas écrit ce qu’il faut dessus. J’ai rempli ma part du marché, je t’ai accueilli dans ma tente dans ton jardin, j’ai acheté ta technologie nucléaire (gros doute, entre parenthèses, on me dit partout que les coréens faisaient mieux moins cher) et j’ai refilé les infirmières à une de tes épouses ainsi que convenu, alors je ne comprends pas bien. On en est où, là ?

Amicalement (pour l’instant),
M.K.

Très cher Muammar
Comme tu peux t’en douter, la France n’est pas un pays facile à gérer, entre ses trois-cent-soixante cinq fromages, ses trente cinq heures de travail et ses grèves perpétuelles… Le changement de nom d’une avenue pose des problèmes administratifs, on me dit que normalement tu devrais être mort depuis cinq ans et moi je devrais être maire de Paris. Enfin ça c’est la voie normale, si on veut respecter l’usage. Mais j’ai conclu une sorte de marché avec l’actuel maire de Paris qui me doit au moins un service. Il faut juste que je trouve le moment pour lui en parler, j’imagine qu’il va être surpris par l’idée. Mais bon ne t’inquiète pas je n’ai absolument pas oublié.
N.S.