Il fallait se lever tôt ce dimanche matin pour visiter les locaux de l’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA) où des ingénieurs en burka traditionnelle afghane (bleue) présentaient à Nathalie Kosciusko Morizet, secrétaire d’état au numérique (*), la réponse américaine au Minitel – invention française – le Internet.
Soutenu par des pratiques commerciales douteuses, le Internet remporte un succès certain dans les 191 pays satellites des États-Unis. Cette invention a pourtant quelques inconvénients : complètement décentralisé, le Internet échappe à tout contrôle et ses utilisateurs pratiquent la piraterie, la diffamation et la pédophilie. Avec l’appui de partenaires inattendus tels que Apple et Nintendo, la France espère bien faire entendre auprès des Nations Unies une voix originale, pour demander qu’une charte impose au Internet d’être « responsable », c’est à dire techniquement verrouillé, commercialement encadré et politiquement contrôlé.
(*) L’intitulé exact du poste de Mme Kosciusco-Morizet est :
« Secrétaire d’état au développement numérique durable, aux consoles de jeu, à assurer la hotline des députés de droite qui confondent leur Twitter avec le WordPress qu’elle leur a installé et qui a l’air sympa même si faut quand même pas oublier qu’elle est numéro 2 de l’UMP, celle-la elle m’a l’air d’avoir les dents qui rayent le parquet je te raconte pas, et à l’économie digitale »
(photo ©Nathalie Kosciusco Morizet, ce qui est bizarre parce qu’on ne voit pas comment elle peut avoir pris la photo en étant dessus. Ou alors avec un retardateur ?)